Je voulais juste me balader moi ! Bon, ok, j'avais passé la journée à chercher dans les couloirs le beau goss que j'avais rencontré au bal. Je ne savais que son nom et son visage mais dans ce lycée, rien n'était facile et retrouver un élève dont vous ne saviez pas les cours encore moins. J'avais tellement envie de le revoir. Il m'avait intrigué ce gars. Je n'arrivais toujours pas à y croire en sachant que ça ne m'étais jamais arrivé. J'avais toujours préféré les vampires. D'ailleurs, mon seul et unique vrai petit copain en avait été un. Enfin cette histoire ne s'était pas très bien finie ... Mais ce n'était plus la peine d'y penser. Je ne savais pas quelle attitude adopter avec Aaron et cela me dérangeait. Je ne l'avais pas trouver de toute la journée et avant de rentrer, j'étais allée me promener dans le parc.

J'errais donc dans les allées de ce pauvre truc pleins d'arbres que j'aurais bien arraché tellement j'étais frustrée de ne pas avoir atteint mon but ! Ca ne m'était jamais arrivé un désarroi pareil. Je ne savais que faire et cela m'embêtait au plus haut point. Je n'arrivais pas à croire que je n'ai pu arracher aucune information à personne. Apparemment, il était discret et cela ne m'arrangeait pas particulièrement. J'aurais préféré qu'il soit facile à retrouver. Allez savoir pourquoi mais j'avais BESOIN de le retrouver. Etrange comme sensation, n'est-ce pas ? En tout cas, je savais ce que je voulais et je le voulais maintenant ! Un peu égoïste et puérile comme réaction mais ça eut l'air de marcher car dès que je pensa cela très fort, il apparu comme par magie. Je fis semblant de ne pas tout de suite le voir parce que franchement, ça l'affichais mal. Je continuais donc à marcher tranquillement regardant de tous les côtés et, arrivant à sa hauteur, me déportait de son côté pour le heurter. Mais doucement quand même.

Je relevais la tête et sourit. Un petit sourire malin qui, s'y l'on me connaissait bien, montrait bien que ce n'était pas un hasard cette rencontre. Je l'aidais à ramasser ses affaires tombées par terre et les lui rendis avec un énième sourire à fendre le coeur le plus dur des durs. Je pris une grande inspiration et me lançait enfin comme si cela était naturel :

-Aaron ! Tu es plutôt mignon en habit normal aussi même si ton costume était très beau. Comment ça va ?

Je souris encore et eut un petit rire qui passa inaperçu mais qui se lisait très bien dans mes yeux. Ceux-ci étaient pétillants et pleins de joie. J'étais bien habillé, un slim et une longue tunique, le tout en noir ce qui mettait mes yeux couleur encre en valeur. Mes cheveux couleurs corbeau étaient attachés en une queue de cheval assez haute ce qui dégageait mon beau visage au traits fins. En bref, j'étais à croquer. Enfin, c'est ce que pensais beaucoup au lycée en tout cas vu leurs airs un peu débiles et goguenards quand je passais à côté d'eux.

-Merci . Toi aussi tu est mignonne en habit de ville . Ca va très bien et toi ? Je ne pensait jamais te revoir …

Il était beau et il me faisait fondre avec sa cravate mal mise que j'aurais bien refaite moi-même tiens ! Je souris à ce qu'il venait de dire. Ne jamais me revoir ? Il doutait de mes capacités là ... Je rigolais encore. Il me faisait un effet de légèreté ! Je me sentais si bien avec lui. Comme si je n'étais plus moi-même, comme si je pouvais être n'importe qui du moment que j'étais avec lui. Je ne sais même pas pourquoi mais je me sentais si bien. Si .... Normale. En sachant que je ne l'ai jamais été vu que je n'ai vécu que 16 ans sans être un vampire sur une bonne centaine d'années, je n'avais jamais vraiment mené une existence humaine et je n'avais pas essayé, sachant pertinemment que j'étais différente. Enfin bon. Tout ça pour dire que j'avais l'impression que quand j'étais avec Aaron, je pouvais tout oublier, faire n'importe quoi.

Je rigolais encore doucement et pris sa main. Je sentis son pouls mais n'y prêtait pas garde. Jamais je ne pourrais lui faire de mal. Ce serait inhumain ! Bon ok, j'étais inhumaine ! On l'a déjà assez dit non ?! Enfin on va arrêter de s'apitoyer sur mon sort. Encore que y a que moi qui le fait ! Haha ! Bon, je vais peut-être continuer de vous décrire ce que je fis ensuite. Je lui avais donc pris la main et je sentais sa peau douce sous mes doigts. Je l'emmenais jusqu'à un banc où je m'assis de côté pour pouvoir bien l'observer et, je l'avoue ... Le mater ! Bon, ok, ça fait pas très classe venant de moi mais bon. Que voulez-vous que j'y fasse !

-Moi ça va très bien. Moi aussi je t'ai cherché tu sais. Tu es dans quels cours ?

Question idiote mais essentielle si je voulais le revoir pendant le lycée ce qui serait bien plus simple que de le heurter sans arrêt dans le parc. Bah oui, il allait avoir des bleus le pauvre alors que moi, j'étais immortelle et ne ressentait donc pas la douleur physique. Bah oui, la douleur morale, je ne pouvais pas l'oublier sauf quand on boit du sang humain bien sûr ... Je souris encore.

-J’ai pris des cours très littéraire … Tu me trouvera principalement dans la classe du professeur Saltzman, en anglais et en littérature . Jamais en laboratoire , cela me donne des boutons ! Et toi ?

Je rigolais. Il aimait bien Rick apparemment. Je ne pouvais qu'encore plus l'aimé. Alarick était vraiment gentil avec moi. Comme un père, celui que j'avais perdu. Il me protégeait donc peut-être ressemblerait-il plus à un protecteur. Oui, c'était cela. Mon protecteur. Je souriais encore plus en voyant un sourire ravageur s'étaler sur le visage du beau Aaron. Il avait l'air plutôt heureux. Mais de quoi ? Je pouvais le contrôler, certes mais je ne pouvais pas lire dans ses pensées ce qui était plutôt énervant. Après tout, dans Twilight, Edward le pouvait lui ! Stephenie ne devait pas connaître notre existence pour écrire des absurdités pareilles ! Comme si on brillait au soleil ! Heureusement, j'avais toujours mon bracelet, orné d'un lapis-lazuli avec moi pour ne pas cramer à la lumière du jour. J'avoue avoir été heureuse quand Emily me l'avait fabriqué pour que je ne meurs pas. Je le tripotais souvent d'ailleurs et c'est ce que j'étais en train de faire en ce moment même tout en laissant mes yeux plantés dans les siens, vert émeraude.

Je lui souris encore et réfléchis un moment. Des cours, j'en suivais des tonnes ! J'adorais la littérature, comme lui. J'adorais aussi les langues et j'étais inscrite en français, en italien, en allemand etc ... Pourtant, je ne prenais jamais plus de dix minutes pour faire tous mes devoirs. Gênes ultra-rapide de vampires ça ! J'adorais aussi l'histoire vu que j'avais participé à pas mal d'évènements. Enfin bon. Vous l'avez compris, j'aime pleins de choses sauf les maths ! Non parce que c'était déjà assez compliqué comme ça de calculer mon âge alors je préférais m'en tenir à ce stade !

-Je connais très bien Alarick, c'est un super prof et un chouette type ! Je l'aime beaucoup. Je suis ses cours aussi avec tous les cours de langues dispensés au lycée et aussi ceux de littérature. Ma journée est plutôt bien remplie avec tout ça !

Je rigolais légèrement. Comme si un oiseau s'envolait tellement c'était mignon et léger. Je lui souris et mes yeux pétillaient de malice, comme d'habitude d'ailleurs. Soudain, une rafale de vent envoya ma mèche dans mes yeux et avant que je n'ai pu esquisser un seul geste, il la remit doucement en place. Je lui souris et me rapprochais un peu de lui. Je voyais tout son sang passer sous sa peau un peu bronzée, je voyais les vaisseaux sanguins s'agiter mais non ! Je ne ressentais aucune envie de m'abreuver. Comme si autre chose que ça nous unissait. Je lui souris encore et lui demandait encore :

-Dis-moi, tu ne m'as jamais dit d'où tu venais.

Je rigolais. Je savais qu'il était nouveau mais rien de plus sur lui. Il avait l'air tellement mystérieux que cela me donnait envie d'en savoir plus sur lui. De savoir tout.

-Je suis né à Washington et j’y ai vécu jusqu’à mes seize ans . Il y a un peu moins d’un an et demi , je suis parti de ma ville natale pour Los Angeles et maintenant , me voici ici , à Fell's Church .

Je posais ma tête sur son épaule alors qu'il caressais doucement mes cheveux. Mon corps était parcouru de frissons à son toucher mais je m'en fichais. J'étais si bien ici. Je m'en fichais un peu des raisons de ses divers déplacements. J'avais bien parcouru toute l'Amérique moi ! Ca arrivait après tout les mutations. Moi en revanche, il aurait eu du mal à accepter ma véritable nature. Après tout, une petite copine vampire, c'était pas le top. On devait sans arrêt se demander si elle allait vous tuer ou un truc du genre. Je ne répondis donc pas à sa réponse. Il n'y en avait pas besoin après tout. Nous nous comprenions sans parler. Pourtant, il eut envie de rajouter autre chose. Mais je crois bien que je m'attendais à tout sauf à ça :

-C’est fou mais je pensais pas trouver quelqu’un qui , à la fois , me ressemblerait et serait mon opposé . Et cette personne , j’ai l’impression de l’avoir trouvé en toi . Oh , surtout , ne prend pas cela comme une déclaration … Je me sens juste … Bien avec toi , et je voulais te le dire !

Je rigolais. Un petit rire je le jure. Je ne me moquais pas, je masquais juste ma gêne. Il n'imaginait même pas à quel point on était différents l'un de l'autre. Nous aimions pourtant les mêmes choses. Je souris et me blottit un peu plus contre lui pour sentir la douce chaleur de son corps alors que je me cachais derrière ma mèche pour qu'il ne voit pas que j'étais rouge pivoine. Pourtant, je relevais ensuite mon joli minois et plantais mon regard dans le sien. Sans le voir, je m'approchais un peu de lui et me fixais sur ses lèvres, un peu pulpeuses, tellement tentantes ! Je m'avançais encore et soudain, ma bouche se retrouva collée à la sienne. Bon, ok, ce n'était pas une erreur m'enfin. Je pressais légèrement mes lèvres contre les siennes puis m'écartais, demi-sourire aux lèvres. Demi parce que mes yeux exprimaient une horreur froide ! Pourquoi j'avais fait ça ! Ce n'était pas mon genre ! Je n'étais pas une allumeuse ! Je regardais Aaron qui était stupéfait et bégayais des excuses :

-Je ... Je suis désolée. Je n'aurais pas du.

J'allais me lever et partir. Oui, c'était le mieux. Je me levais mais attendit pourtant. Mais pourquoi cela ? Peut-être attendais-je qu'il me retienne ? C'était pitoyable là ! Ma pauvre chérie, tu sais plus ce que tu fais ! T'enticher d'un humain ! C'est bien trop risqué, tu le sais pourtant ! Bien sûr, je ne bougeais pas d'un pouce.

Je n'avais toujours pas bougé d'un pouce. Mais qu'est-ce qui m'empêchait de partir bon Dieu ! Peut-être ce qu'il fit juste après ? Il se leva et me pris le bras, me faisant tourner sur moi-même pour fixer ses magnifiques yeux verts dans les miens. Je ne souris pas alors qu'il s'approchait doucement de moi et m'embrassais tendrement. Je ne dis rien et me laissais faire. Des centaines de petits papillons s'envolaient dans mon ventre. Il glissa sa bouche jusqu'à mon oreille et j'eus soudain en ligne de mire son cou ! Je souris alors qu'il me sussurait d'une voix suave :

-Ne regrette pas, je t’en prie …

Sa voix me fit frissonner. Des frissons de plaisir. Je sentis mes crocs sortir et mon visage se transformer alors que je sentais ses toutes petites dents (comparées aux miennes bien sûr ^^) me mordiller l'oreille. Il se redressa ensuite un peu et je dus replier mes dents de toute urgence. Quand je pense que j'étais à la limite de le mordre ! Je ne le montrais pourtant pas et je ne montrais surtout pas la bagarre en moi. Ma faim contre ce que je ressentais - aussi flou cela soit-il - pour le beau Aaron. Il planta encore ses yeux dans les miens. La manière qu'ils avaient de me scruter était un peu dérangeante, certes mais aussi très bizarre. Ca me secouait de l'intérieur. Il me déclara soudain de la même belle voix qui resterait à jamais marquée en moi, je le savais :

-J’aime pas les gens qui ont des regrets, et toi, j’ai envie de t’aimer …

Je souris tendrement et pris son menton entre mes doigts. J'y déposais un baiser puis deux et trois. Je souris ensuite en le relâchant et retournais m'asseoir, l'emmenant encore avec moi, tout sourire. Je me blottis une nouvelle fois contre lui et chuchotais doucement dans le creux de son oreille, sachant qu'il était le seul à m'entendre :

-Je ne regrette rien. Mais j'ai peur que toi tu le regrettes un jour ...

Je me mordis soudain la lèvre inférieur. Mais qu'est-ce qui m'avais pris de lui dire ça comme ça ! Autant tout de suite lui révéler que j'étais une sale vamp' ! Je ne suis pas très sûre qu'il aurait apprécié. Soucieuse de dire encore d'énormes bêtises, je me tus et attendit avec peur sa réaction. Non mais écoutez ça ! Moi, Théodora Alice Salvatore, j'avais PEUR ! C'était à en pleurer de rire ! Ca ne m'étais jamais arrivé aussi loin que je me souvienne. Enfin peut-être quand Katherine m'avait tué ou quand Emily m'avait expliqué que celle que je prenais pour mon amie allait tout faire pour m'éliminer (chose qu'elle avait faite soit dit en passant). Je me mordais aussi la langue et je sentais le sang emplir ma bouche. Je l'avalais goulument sans qu'il ne le voit. Je lui souris un peu penaude et attendit encore.

Je lui tournais à moitié le dos, je l'avoue. J'avais du me tourner en voyant qu'il n'avait aucune réaction à part un grand étonnement. Mais soudain, je le sentis se rapprocher et coller son ventre à mon dos. Je pouvais sentir ses muscles à travers sa chemise. Il m'embrassait dans le cou. Encore et encore. Je frissonnais encore et encore à son doux contact avec ma peau qui s'embrasait de plus en plus. J'ai bien cru que le feu ne s'arrêterait jamais mais pour une raison ou une autre, il se redressa et je me mis à moitié allongée sur lui, blottit contre son torse encore une fois. J'étais bien. Comme si j'y avais toujours eu ma place, comme quand j'étais dans les bras de mes frères autrefois (même si ça arrive encore des fois ^^). Il me demanda alors doucement :

-Parle moi un peu de toi

Je partis d'un grand éclat de rire qui disparut aussi vite qu'il était apparu. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir dire ? Que j'étais née ici en 1866 si je me souviens bien ? Que j'avais été changée en quelque chose d'inimaginable par quelqu'un que je pensais mon amie ? Que j'avais été ensuite trahie par mes frères mais que je ne les avais pas abandonnés ? Et ben dit donc ! Quel programme ! Par contre, je n'étais pas sûre que ce soit les bonnes choses à dire. Il allait falloir que je m'invente une double vie assez simple pour pouvoir toujours m'en rappeler parce que si je ne donnais pas la même version à tout le monde, je risquais de me retrouver mal un jour ... Alors réfléchissons. Née ici ? Oui mais j'avais déménagé un moment alors sinon ça risquait de faire louche auprès de ceux qui était ici depuis toujours. Bon alors j'avais déménagé à ... Seattle ! Oui et j'y avais rencontré Alwee. Bon après, je suis revenue et tadam ! Bon avec quelques petits détails croustillants en plus bien sûr. Je fis un sourire énigmatique au beau goss en face de moi et répondit gentiment :

-Je suis née ici le 13 Mars ... (je réfléchis à toute allure alors que je déteste les maths --')1994 ! J'ai déménagé juste après à Seattle et suis revenue il y a presque un an maintenant avec mes deux frères, nos parents étant morts quand j'avais 10 ans et Damon 14. C'est lui qui nous a pris en charge Stefan et moi. Disons qu'il était très fort pour ça. Très mûr. (Je souris car c'était une vérité. Mes frères s'étaient toujours occupés de moi comme si j'étais leur fille et ce encore maintenant.). Et donc me voilà !

Je rigolais encore. Histoire simple, normale. Rien de plus banal je trouve. Bon peut-être mis à part le fait que mes parents étaient morts dans mon histoire. Mais c'était vrai ! Je n'avais jamais connu ma mère et mon père était mort depuis belle-lurette ! Mais pourtant, je ne ressentais aucun manque, m'en fichant même pas mal car mes deux frères les avaient toujours remplacés. Je les adorais ces deux-là ! Même si ils étaient un peu trop protecteur et envahissant, je savais que je pouvais compter sur eux n'importe quand. C'est ça qui était bien. Je souris à Aaron et demandait à mon tour :

-C'était chouette Los Angeles et Washington ?

Bien sûr, je le savais déjà y ayant vécu un an dans chacune des villes. A peu près ... Washington, c'était juste après New York, il y a une petite cinquantaine d'années. Los Angeles ça remontait à plus loin ! Juste après Seattle quand j'avais pris Alwena sous mon aile. Mais c'était super !

-Washington , c’est la plus belle ville d’Amérique . C’est … Wahou ! Et Los Angeles , disons que je n’étais pas en … « état » de regarder , d’apprécier …

Je fronçais les sourcils à ses derniers mots. Quel était son état ? Non parce qu'il m'avait l'air parfaitement bien en ce moment. Pourtant je vis soudain une lueur de tristesse passée dans ses yeux avant qu'il ne détourne la tête, arrachant son regard au mien. Soudain, je me sentis triste à sa place. Il avait l'air de porter un énorme poids sur ses épaules mais la seule manière de le soulager était de le faire oublier et je pouvais être assez doué pour ça sans pourtant utiliser mes dons de vampire. Je me penchais vers lui et posais ma tête sur la sienne qui me tournais le dos en l'occurence. Je lui embrassais l'oreille et descendis jusqu'à sa mâchoire, jouant un peu aux acrobates. Je le pris ensuite dans mes bras et avec toute la force que j'avais (enfin que j'étais censé avoir vu que j'étais en vrai super forte étant vampire) et le retournais vers moi voyant un masque de douleur sur son si beau visage. Je fis la grimace et le pris encore une fois dans mes bras pour l'enlacer et le câliner, comme une amie, une soeur et pas comme si il y avait à peine deux minutes, je l'avais embrassé.

-Ne t'inquiètes pas, ce n'est rien. Désolée d'avoir demander ça ...

Et c'est vrai. Je m'en voulais à mort parce que c'était à cause de moi qu'il avait repensé à quelque chose le faisant souffrir. Néanmoins, je ne voulais même pas savoir quoi. Il m'en parlerait quand il serait prêt. C'était suffisamment douleureux comme ça vous ne croyez pas ? Moi je crois bien que si et il était hors de question qu'il reste comme ça plus longtemps. Je me redressais et plongeais mon regard dans le sien, essayant de lui faire passer à travers mon calme et mon bonheur. Je déposais encore un baiser sur ses lèvres puis un sur chaque joue. Je lui souris ensuite. Un sourire férocement heureux et que je savais déjà contagieux. Je voulais qu'il rigole avec moi. Après tout, il n'aurait pas dû être aussi triste. Pas avec moi. Je voulais qu'il sourit comme tous les gens qui croisaient ma route. Je décidais soudain de changer de conversation pour lui rendre un peu de légèreté et à moi aussi par la même occasion car tout ça avait un peu plombé l'ambiance.

-Dis-moi, c'est quoi ton groupe de musique préféré ?

Je rigolais un peu. Son doux, léger, comme à mon habitude en gros. Je m'aperçus en même temps que j'avais vraiment envie de savoir. Après tout, c'était toujours sympa d'apprendre des trucs sur les autres ...

Il commença à me caresser les cheveux et sortit son téléphone. Il mit en marche une chanson que je reconnus automatiquement. C'était Stop crying your heart out de oasis. Stefan l'écoutait tout le temps à une époque et j'avais fini par la connaître par coeur. "take what you need and be on your way and stop crying your heart out " ♫ Je commençais alors à fredonner les paroles alors qu'Aaron me disait doucement dans l'oreille :

-Tu as ta réponse …

Je continuais tout le temps de la chanson à chanter alors qu'il me caressais toujours les cheveux. Soudain, il tourna ma tête vers lui et plongea encore ses yeux azure dans mes yeux profondément noirs. Il avait cette habitude que c'en était gênant car je ne savais comment véritablement réagir. Je ne bougeais donc pas alors qu'il s'approchait de moi et déposais un doux baiser sur mes lèvres. Je revins sur mon petit nuage et sourit. Il me dit alors doucement comme dans un rêve alors que pourtant, je savais ne plus pouvoir rêver et surtout, je savais qu'en fait, c'était bien réel.

-Désolé d’avoir eu ce moment d’absence … Et toi , qu’écoute tu comme musique ?

Ce moment d'absence !? Pas de remarque Théo ! Je lui souris tranquillement en réfléchissant. Quelle était ma musique préférée ? J'adorais Muse ! Ca y avait pas à dire c'était le meilleur groupe de tous les temps mais il y en avait d'autres comme Robert Francis, Gaetan Roussel ou même le groupe We are the Fallen avec Bury me Alive et Sia avec Clap your hands. En berf, la musique faisait partie de moi. J'en écoutais sans arrêts, sans pouvoir m'arrêter tellement j'aimais ça. Je ne me voyais pas vivre sans. Je le regardais droit dans les yeux et haussait les épaules avec un air banal et lui sourit ensuite après l'avoir encore une fois embrassé. Comment pouvais-je flirter comme ça ? Aucune idée mais j'adorais ça ! Je me rapprochais un peu de lui et chuchotait :

-J'aime tout. Mais je t'aime surtout toi.

Mais qu'est-ce qui me prenais bon dieu de lui balancer ça comme ça !? Enfin bon, je ne pouvais plus rien faire là ! Donc attendons ...

-Hum … Que répondre à ses mots , Théodora ? Je ne sais pas . La seule chose que je sache , c’est que tu m’attire fortement , même beaucoup trop pour une femme que je ne connais que depuis deux jours ! Tout les deux on se ressemble plus qu’on ne le soupçonne . Je pense qu’un jours , j’arriverai à te dire ses fameux trois mots qui rendent heureuse une personne . J’y parviendrai à nouveau , mais sache que si tu t’engage dans une relation avec moi , il ne faut pas que tu soit surprise si je ne te les dit pas de si tôt . Je peux très bien le penser , mais ne pas le dire . L’amour est une de mes blessures et parmis toutes celles que j’ai , c’est bien la plus douloureuse …

Je me sentis rougir jusqu'à la pointe des oreilles. Pourtant, je ne pus rien dire. Ces trois mots ... Je voyais bien de quoi il parlait. Je n'étais pas non plus sûre de pouvoir les dire direct comme ça sauf que j'avais bien l'impression que ça avait été le cas. Etrange, non ? Je ne l'avais pas voulu pourtant, c'était sorti d'un coup d'un seul. Sa blessure en amour, sûre qu'elle avait l'air profonde mais ça se guérissait, toujours.

-Enfin bref … Tu me plait !

Je rigolais sans le vouloir et passais mes mains autour de son cou pour l'embrasser. Je me blottis contre lui comme si c'était normal, comme si j'y avais ma place. Tout simplement. Je lui souris d'un sourire réel, merveilleux. Mes yeux pétillaient comme d'habitude et je pris sa main dans la mienne. Je lui souris encore et lui fis un petit bisous sur le nez avant de reprendre en le regardant bien dans les yeux :

-J'espère bien ...

Je rigolais doucement et me débrouillais pour atterrir sur ses genoux alors que le soleil déclinait déjà juste en face de nous. Tout le monde rentrait chez eux ou se rendait au Fell's Church Grill. Moi, j'étais bien ici et je n'avais pas froid. Pourtant, son contact me donnait des frissons et voilà pourquoi on pouvait croire que je grelottais de partout. Je me retournais et me mis à califourchon sur lui pour lui sourire et l'embrasser. Encore et encore ... Je n'attendais plus rien d'autre maintenant. J'avais juste besoin de ça.

Il me rendit mes baisers avec fougue et nous nous embrassâmes pendant un petit bout de temps avant qu'il ne demande une pause et se redresse, grand sourire aux lèvres, me déclarant :

-Tu m’avais pas dit que tu avais du talent en apnéïsme ?!

Je rigolais alors qu'il mettait ses mains sur mes hanches. Je posais ma tête sur son torse et attendis qu'il reprenne son souffle. Je venais de le remarquer mais sa respiration était saccadée. Son portable sonna soudain alors que ses yeux étaient plongés dans les miens, comme d'habitude. Il pris la chose bruyante dans sa poche et décrochais. J'attendis encore alors qu'il lui répondait. J'entendais tout évidemment. Sa mère lui demandait où il était. Il n'hésita pas un instant avant de répondre qu'il était à la bibliothèque. Je fis la moue mais ne parlais toujours pas, me renfrognant juste un peu. Il raccrocha enfin et avec un sourire contraint s'expliqua :

-Excuse–moi , c’était ma mère poule …

Je rigolais encore mais avec moins de ferveur. Les petits papillons commençaient à se calmer et je ressentais soudain comme un manque et sans prévenir, je revenais me coller à sa bouche. J'étais si bien. J'avais envie de me fondre en lui, tout simplement. Pourtant, je me souvins qu'il avait besoin de respirer et me détachais de lui avec regrets. Je lui souris alors que je retrouvais enfin ma bonne humeur. Je rigolais et demandais avec simplicité pour me moquer un peu :

-Alors comme ça, monsieur travaille à la bibliothèque ? On peut changer d'activités si tu veux ?

Pourtant, je ne le fis pas et l'embrassais encore avant d'encore me détacher. Toujours le même petit jeu ... Je t'embrasse, j'arrête et ainsi de suite. J'adorais ça bien sûr. J'attendais sa réponse. Après tout, peut-être qu'il en avait marre pourtant, j'espérais bien que non ...

Nan , surtout pas ! Enfin , sauf si t’en as marre de me rouler des pelles … Disons qu’on se cultive à notre façon , comme tout les jeunes … Cela remplace la bibliothèque , nan ?

Je rigolais autant que lui à présent. C'était vraiment hilarant. Se cultiver ? Un peu bizarre sa culture. Pourtant, je ne pouvais pas dire le contraire. Je venais, après tout, d'apprendre que j'avais encore des sentiments plus qu'humains. Il s'arrêta soudain de rire et m'embrassa encore et encore. Je me laissais faire avec bonheur et lui rendis baiser sur baiser. Il me redressa alors que j'étais complètement collée à lui et je grognais discrètement. Il ne pouvait l'entendre bien sûr mais je trouvais cela bien dommage pour le coup.

Tu n’as pas froid ? Envie de bouger ?

Je fis signe que non alors que je frissonnais de partout. Pas de froid mais de plaisir. Je n'avais pas non plus envie de bouger. J'étais bien installée moi. Même très très bien. On n'aurait pu rêver mieux. Je bougeais un peu pour ne pas que tout mon poids (pourtant léger) pèse sur un seul de ses côtés. Je lui souris et recollais ma bouche à la sienne, entourant sa nuque de mes bras. Je me relevais quelques minutes après et lui dit tout simplement :

-Non, je suis bien ...

Je vis soudain l'horloge. 20H30 !? Déjà ! Bon, Théo, tu te tais, ne dis rien et il ne partira pas. Je voulais être seule au monde avec lui et ce pour toujours. Sans parents collants, sans frères embarrassants. Je ne rêvais que de ça, là, maintenant. Je pris son visage dans mes mains et l'embrassais encore avant de faire descendre mes mains le long de son corps jusqu'à son torse musclé. Je rigolais et me relevais.

-Et toi ? demandais-je simplement comme toujours.

Il me répondit qu'il était bien lui aussi et aussitôt, je replongeais vers ses lèvres. Il changea ensuite de direction et alla enfouir sa tête dans mon cou. Je caressais gentiment ses cheveux. Soudain alors que j'étais si bien et aurais pu rester des heures ainsi, son portable sonna encore une fois et je remerciais intérieurement mes frères de ne pas être trop protecteurs avant minuit. Il plongea ses yeux dans les miens et me souris avant de décrocher. Apparemment c'était son père. Ca n'avait pas l'air d'être la joie et ce qu'il lui dit me surpris un peu. Si j'avais parlé de la sorte à mon père, je m'en serais pris plein la tête et je n'aurais plus vu le jour avant ma majorité. En tout cas, lui, ça ne le gênait pas et je ne pouvais rien dire. Il m'embrassa légèrement puis s'expliqua :

-Ca fait du bien de l’avoir envoyé bouler ! Tu peux pas savoir ! T’as besoin du téléphone pour prévenir quelqu’un ? Parce que j’ai pas envie de te lâcher ce soir …

Je rigolais et fis signe que non. Mes frères ne diraient rien de toutes manières. En tout cas pas si je leur mentais et tant que je revenais avant demain midi ça irait car Stefan penserait que j'étais partie et Damon le contraire. Tout irait bien donc en résumé et cela me rassurait. Je pourrais faire ce que je voulais. Je pris son menton et l'embrassais encore. Je me sentais si bien en sa compagnie et enfin libre de faire n'importe quoi même si je savais qu'il ne devait jamais savoir ce que j'étais vraiment. J'avais honte de ce secret envers lui et je me sentais un peu bête mais je sentais que lui aussi en avait un alors nous étions à égalité, non ? Je pense que si. Je rigolais encore. Je riais beaucoup ce soir. Je n'avais pas arrêté à vrai dire. Aaron me calmait et me rendait joyeuse. Etrange effet. J'adorais ça c'était comme une euphorie mais en mieux ! Je me blottis dans ses bras et me retournais pour me mettre dos à lui et regarder le jour tombé peu à peu. Je trouvais ça vraiment beau. Je levais la tête et embrassais son menton râpeux. Je déclarais ensuite entre deux baisers :

-Tu veux pas rentrer ? Il fait un peu froid.

Et c'était vrai. Moi même, vampire de pure race (non je blague) j'avais froid et était parcourue de frissons. Etrange pour une journée de printemps mais bon on pouvait toujours s'attendre à tout avec ce climat détraqué. Je me levais en prenant sa main alors que je serrais mon autre bras pour me réchauffer un peu. Je sautais sur place en même temps pour me redonner du punch et je l'emmenais ensuite plus loin vers le bar de Mystic Falls. Je m'installais à une table, et le fis asseoir à côté de moi avant de l'embrasser.