Je marchais tranquillement dans les couloirs. Les cours étaient finis. Pour moi en tout cas vu que j'avais séché l'italien (langue que je connaissais très bien) pour pouvoir avoir le temps de traverser le lycée et aller attendre Aaron à la sortie de son cours. Je pourrais dire bonjour à Rick en même temps. Je n'avais pas pu lui parler ce matin vu qu'un élève était resté à la fin et que nous n'avions donc eu pas le temps de parler. Et surtout pas eu le temps de délibérer sur nos nouveaux problèmes avec tous les vampires qui rôdaient en ville. D'ailleurs, j'avais l'impression de sentir l'odeur de l'un des nôtres. Impossible pourtant ! Il n'y avait personne dans le couloir. Les sens aux aguets, j'avançais prudemment d'une démarche féline et sans bruits. Je regardais de tout côté et à l'angle du couloir, alors que mes crocs étaient sortis et que j'étais en position d'attaque, l'odeur se rapprochant, je me retrouvais nez à nez avec une belle jeune femme.

Aussitôt, je rétractais mes crocs et ce ne fut que ma rapidité qui m'empêcha de lui rentrer dedans. Je reculais précipitamment et l'avisait. Non, ça ne devait pas être elle la vampire. A la rigueur, elle en avait rencontré un il y a peu de temps. Peut-être Stefan vu que lui aussi allait au lycée ? Oui, ça devait être une de ces profs'. Voilà l'explication. Je souris donc à la jeune femme et lui tendit la main, me présentant :

-Théodora Salvatore, enchantée et désolée si je vous ai fait peur.

Un drôle de tordement de ventre s'empara soudain de moi sans que je sache pourquoi. Comme une haine vicérale. Pourtant, je ne le montrais pas et lui sourit. Un sourire gentil, avenant. Jamais personne n'aurait pu se douter de ma véritable nature dans ce lycée. Personne ne devait savoir que j'étais dangereuse, que j'étais un vampire. Si ça se savait, vous pouvez être surs que la chasse reprendrait et mes frères et moi serions en danger. Et si Aaron l'apprenait ! Oh la poisse ! Ce serait la fin du monde je crois ! Il me rejetterait, me regarderait comme si j'étais un monstre. Non, je ne pourrais supporter cela. J'inspirais un bon coup pour me calmer. Ne pense surtout pas à ça, ça n'arrivera pas.

La journée avait commencer comme toutes les autres, calme et sans embrouille. J'avais demandé à Chérie d'aller me chercher du sang frais pour mon retour et elle avait accepté bien sur. Pendant son absence j'avais lancé son frère Jim à la recherche du grimoire de Emily. Je savais que je trouverais des choses très intéressantes dedans mais je savais aussi qu'il serait du à récupérer alors je me leva tot ce matin pour aller rendre une petite visite à mon cher et tendre Alaric. Je savais où le trouvait bien sur et je me dirigea dans mon cabriolet noir jusqu'au lycée.

J'avais à présent fait tout le tour de l'établissement, manquant de me faire écraser par une nuée d'élèves par 2 fois ! Je me retrouva devant le secretariat ou quand je demanda Alaric Saltzman on me prévient qu'il était absent. ABSENT ! zut alors j'avais failli me faire écraser par pleins d'élèves en furie pour rien. Je sortis de la pièce un peu déprimé quand soudain au beau milieu d'un couloir une jeune fille me rentra dedans. Elle reconnu tout de suite la jeune Théodora Salvatore dont Katherine avait UNE photo ou celle-ci portait une robe et se tenait à gauche de son père dans un coin, presque caché dans l'ombre. Son soupçon sur son identité fut confirmée quand elle lui dit :


-Théodora Salvatore, enchantée et désolée si je vous ai fait peur.

Je sentis la confusion rapide éffleurer son visage pourtant à mi-géné et mi-souriant. Elle ne devait pas avoir remarqué que j'étais un vampire vu qu'elle ne me sautait pas dessus pour me tuer. Le moment y étant propisce le couloir où nous étions était vide.

-Isobel. Vous ne m'avez pas fait peur.

Je lui souris calmement l'air de rien et l'observe de haut en bas :

-Le portrait craché de ton père...c'est dingue.

-Isobel. Vous ne m'avez pas fait peur.

Je la regardais, déroutée. Comment avais-je pu lui faire peur ? Un beau sourire calme et apaisant s'affichait sur son visage et je ne prêtais donc plus attention à mon intuition qui me disait de me méfier de cette Isobel. Ce prénom me disait quelque chose mais quoi ? Impossible de m'en rappeler ! Pourtant, j'avais bonne mémoire ! Je l'observais de haut en bas tout comme elle et ses yeux me rappelèrent à nouveau quelqu'un mais encore une fois, je n'aurais su dire qui. J'attendis donc en me mordant la lèvre, essayant de lui sourire alors qu'elle me dit soudain :

-Le portrait craché de ton père...c'est dingue.

Je déglutis péniblement. Elle ne pouvait pas connaître mon père. Ou alors elle se trompait de personne. Pourtant, cela me paraissait impossible à la vue de son regard. Je sentis mes ongles s'enfoncer dans mes paumes. Je relevais la tête vers ses yeux. Les mêmes que ... Non ! Pas possible ! La mère à Elena s'appelait ... Isobel ! Mais que faisait-elle ici ? Je croyais qu'elle était partie après que mes frères lui aient donné ce qu'elle voulait. Etrange ... En attendant, je comprenais enfin où j'avais entendu parler d'elle. Je la foudroyais du regard discrètement mais au bout de trois secondes seulement, je m'étais reprise et la regardais avec un gentil sourire.

-Vraiment ? On me dit pourtant que je ressemble à ma mère d'habitude. Ou à mes frères. Mais vous devez les connaître ?

Question piège évidemment ! On allait voir si elle se laissait prendre au jeu. Bon ok, j'espérais qu'elle s'y prendrait. Elle allait tomber dans le piège, j'en étais sûre. Personne ne savait que je ressemblais à ma mère bien sûr. Sauf ceux qui l'avaient connu avant ma naissance ... Ils étaient peu mais ce qui avaient connu mes frères étaient plus nombreux mais pour savoir que l'on était de la même famille, il fallait être de nos amis, nous ne le montrions pas beaucoup en public. Pas avec moi en tout cas ^^. Pourtant, cela ne me gênais pas. Je rigolais un peu de ma réponse en repensant au ton badin que j'avais employé. Se laisserait-elle prendre au jeu comme moi ?

Qu'elle voulut me faire le regard le plus noir et foufroyeur au monde que je n'aurais pas bouger de là. En tant que vampire j'avais très bien compris qu'elle avait remarqué qui j'étais malgrè que je ne ressembla pas du tout à Elena. Ou alors ses frères avaient parlé de moi. Je souris.


-Vraiment ? On me dit pourtant que je ressemble à ma mère d'habitude. Ou à mes frères. Mais vous devez les connaître ?

Je tenta de me souvenir le visage de sa mère. L'album photo que Katherine avait laissé à ma disposition quand j'avais fait quelques recherches en m'installant chez elle, m'avait montré une femme d'une trés grande beauté. Mais si je me souviens bien elle m'avait dit qu'elle avait disparu à la naissance de la petite Théodora.

-En te regardant bien c'est vrai que tu lui ressembles. Et oui je connais tes frères mais je n'ai jamais trouver quoi que ce soit qui vous soit propres à vous 3 si ce n'est votre couleur de cheveux.

J'avais 'limpression que ma réponse la troublait allez savoir pourquoi mais elle n'avait pas l'air contente, comme si ce fut une sorte de question piège. Et puis aprés tout il n'y avait que Katherine qui pouvait avoir connu sa mère...du moins avait pu avoir des photos de celle-ci. Moi je n'avais que 31 ans, Katherine plus de 310. Ce qui expliquait mal la raison pour laquelle je savais que la jeune vampire brune face à moi ressemblait énormément à sa défunte mère. J'étais désolé pour elle mais aussi étais fière de moi au fond car si je n'avais pas dénicher Alaric j'avais la petite perle précieuse des Salvatore face à moi.

-En te regardant bien c'est vrai que tu lui ressembles. Et oui je connais tes frères mais je n'ai jamais trouver quoi que ce soit qui vous soit propres à vous 3 si ce n'est votre couleur de cheveux.

Je fis la moue à sa réponse et une grande tristesse m'envahie. Ma mère était morte à ma naissance. Je pensais depuis toujours que si je n'étais pas venue au monde, ma mère aurait élevé mes deux frères et peut-être serions-nous dans une autre situation à présent. Mes frères, eux, ne m'en avait jamais tenu rigueur car j'étais comme un cadeau pour eux. Ils m'adoraient et c'était réciproque évidemment. Il était vrai qu'à part nos cheveux et peut-être nos yeux nous étions plutôt différents pourtant j'avais hérité d'un mixe de leur caractère à tous deux. Je sentais les larmes montées mais je n'allais certainement pas les laisser couler devant cette vamp' que je connaissais à peine. Je lui souris gentiment et décidais de laisser tomber mes aprioris. Pour le moment du moins.

-Merci. Mais que fais-tu ici ?

Elle me tutoyait, pourquoi n'aurais-je pas fait de même après tout ? Si elle se réservait ce droit, elle allait voir ! D'ailleurs, si elle n'était pas prof' comme je l'avais cru au début, elle n'avait rien à faire ici alors qu'elle se permette de s'accorder des droits qu'elle n'avait pas en plus, ça n'allait pas le faire ! Je souris malgré tout gardant mon air affable qu'il ne fallait pas que je lâche sinon je risquais de lui sauter dessus mais non. On se calme. Je rigolais doucement en pensant à cela. J'étais une vraie boule d'énergie il était donc presque impossible de me garder calme. Il fallait pas trop y croire non plus. Je respirais un bon coup et m'adossais au mur, attendant sa réponse.